Des entreprises comme GoogleAmazone, Facebook et Apple ne paient presque pas d'impôts dans de nombreux pays, dont l'Allemagne et la France. Certains membres de l'Union européenne (UE) réclament donc une taxe dite numérique, en vertu de laquelle le chiffre d'affaires local des entreprises doit être imposé. Toutefois, aucun accord n'a encore été conclu à ce sujet au sein de l'UE.
La France a donc déjà mis en place une taxe communément appelée taxe GAFA (Google, Amazon, Facebook et Apple) a été introduite, mais sa collecte a été suspendue jusqu'à présent. En réponse à cette taxe, le président américain Trump a menacé d'imposer des droits punitifs de 1,1 milliard d'euros sur les produits français. Les négociations entre les États-Unis et l'UE sur la conception de la taxe ont été interrompues par les États-Unis en juin 2020. Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), un accord n'est donc pas attendu avant l'été 2021 au plus tôt.
La France envoie des avis d'imposition
Selon un rapport de la Financial Times La France a maintenant envoyé ses premières évaluations fiscales à Google, Amazon, Facebook et Apple, entre autres, et à une trentaine d'autres entreprises. Sont concernés les groupes ayant un chiffre d'affaires global d'au moins 750 millions d'euros et un chiffre d'affaires minimum en France de 25 millions d'euros. Le montant de la taxe numérique représente trois pour cent de l'ensemble des recettes générées dans le pays.
La taxe numérique de l'Union européenne
Si les négociations de l'OCDE échouent, l'UE introduira sa propre taxe numérique, selon la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Les recettes fiscales supplémentaires doivent être utilisées, entre autres, pour financer les paquets d'aide de Corona d'une valeur de 750 milliards d'euros.
Cependant, les ministres des finances et le Conseil n'ont pas encore pu trouver une ligne commune. En outre, les associations critiquent les plans car elles craignent que les taxes supplémentaires soient répercutées sur les clients finaux par les entreprises numériques. Cela devient déjà évident avec Amazon, qui a ajusté les tarifs des commerçants Marketplace dans les pays concernés, et avec Google, qui prévoit d'augmenter les prix de la publicité si une taxe numérique est introduite.
100 milliards d'euros de recettes
Si un accord est conclu dans le cadre des négociations de l'OCDE, l'organisation s'attend à des recettes fiscales supplémentaires de 100 milliards d'euros. La France avait initialement calculé sa taxe numérique à 400 millions d'euros en 2020 et 650 millions d'euros en 2021, mais elle a maintenant ajusté son estimation à 350 millions d'euros.
En dehors de la France, la Turquie et l'Italie ont déjà adopté des lois fiscales similaires. Selon le ministre des finances Olaf Scholz, l'Allemagne veut attendre de voir pour le moment si Joe Biden, en tant que président, a montré une "nouvelle volonté" de coopérer. Bien que M. Biden n'ait pas commenté les négociations de l'OCDE jusqu'à présent, les experts supposent que les États-Unis ne s'écarteront pas de leur ligne dure. Si une taxe numérique devait être introduite, le gouvernement américain imposerait probablement des tarifs punitifs en contrepartie.